jeudi 8 janvier 2015

Pourquoi novembre?

Dear readers, thank you for being so patient - I was busy mulling over a creative program for the new year, and I am truly happy with it. More about it on Sunday!

(Plusieurs semaines se sont écoulées depuis la version anglaise de cet article ;o) mais des nouvelles fraîches arrivent bientôt !



Au centre de yoga ou je travaille, quelques jours après la fin novembre, une cliente a remarqué d’un air satisfait en rédigeant son chèque : « Ah! Décembre. » J'ai renchéri : « Oui, c’est un nom qui a de la rondeur… comme octobre » et nous avons ri de cette logique à la fois subtile et fantaisiste.

Mais nous pensions aussi, par contraste, au mois de novembre qui venait de s'achever, période de transition froide, humide et sombre vers l’hiver, du moins quand on vit dans l’hémisphère nord, autour du 45e parallèle.




Entre la générosité dorée d’octobre et la blancheur veloutée de décembre, avouons que novembre ne semble pas avoir de qualités particulières.

C’est vrai : pourquoi novembre ?

J’entends les gens se poser sérieusement la question, au long des semaines où le gel soudain alterne avec les bourrasques de vent et de pluie, la grêle ou les bruines verglaçantes – pendant que les grippes et divers virus surfent joyeusement (à nos dépends) sur ces vagues météorologiques.

Et pourtant… et pourtant.




Il y a une lenteur, une sobriété du monde naturel, en novembre, qui me touchent malgré moi. La terre devient plus sombre et plus apparente, les feuilles prennent des teintes d'ambre ternie; elles disparaissent des branches les unes après les autres - se fondant dans le sol au fil des jours - sans être remplacées.




À mesure que nos yeux s'habituent à la nouvelle gamme des bruns, leurs variations subtiles se révèlent à nous. Le vert n'est plus considéré comme allant de soi; il fait des apparitions aléatoires, comme les oiseaux migrateurs.




On s'exclame devant les feuilles d'or des bouleaux ou des gingkos, chandelles frémissantes dans le paysage austère, qui parsèment le sol avec abandon.




Le peintre Andrew Wyeth, dans son beau livre The Helga Pictures, fait cette remarque qui éclaire à mon avis l'ensemble de son travail (et sans doute sa prédilection pour Helga en tant que modèle) : "Je préfère l'hiver et l'automne, quand la structure du paysage est visible; sa solitude nue, son silence. Il y a quelque chose en attente - une partie de l'histoire se dissimule aux regards."




Le perpétuel spectacle de la nature, que nous imaginons devoir se renouveler indéfiniment, fait une pause pendant un mois (ou plus). Parfaitement, les amis, nous sommes en vacances.

Revenez l'année prochaine. Ou installez-vous confortablement pour attendre.

Pour chaque oiseau, chaque animal, cette transition représente un message crucial qu'il doit interpréter à sa manière, en vue d'atteindre le printemps.





De mon côté, je l'interprète comme la recommandation de faire les choses tranquillement, une à la fois, et de s'offrir de longues nuits de sommeil.

Tu peux laisser tomber ces feuilles dorées, nous te préparons pour de nouveaux bourgeons, de nouvelles fleurs, de nouvelles feuilles. Et de nouveaux rameaux : tu vas grandir encore un peu, tu auras une forme légèrement différente. On ne sait pas encore laquelle.





Pour moi, novembre est un mois Yin.

Évidemment, si vous êtes un parent, si vous travaillez dans un restaurant ou un magasin, novembre est rarement une période propice à la détente. Décembre se profile à l'horizon, chargé d'humeurs contradictoires, comme une pleine lune.

Mais chaque fois que c'est possible, ralentir le rythme en novembre, c'est étonnamment bienfaisant. Et cela permet de mieux voir les choses.




Rester au chaud dans des superpositions de couleurs, m'aventurer dehors avec une tisane de gingembre frais dans mon sac, et admirer (en compagnie des pics mineurs et des mésanges affairées) les silhouettes dénudées de mes amis les arbres,





être indulgente envers moi-même, savourer tous les moments réconfortants (à la maison, au travail) et cuire au four des courges dorées qui réchauffent l'âme et le corps...




C'est ainsi que j'aime vivre l'approche de l'hiver, en étant vraiment au diapason de cette transition.




Ainsi, quand l’hiver arrive pour de bon, apportant des tempêtes de neige, des nappes de glace et de longues soirées qui invitent à la création, je l'accueille avec émerveillement, reposée, déjà parée contre le froid, et pleine de nouvelles idées.






Profitez bien de l'hiver, mes amis  :o)





2 commentaires:

  1. Coucou c'est Maxine, je voulais te dire que j'adore tes photos et ce qui est pratique dans ton blog c'est que je peux lire en français puis mettre la version anglaise pour voir si je reconnais des mots ou encore pour en apprendre d'autres !!! Je pense beaucoup a toi et je me dis (en voyant la neige et les arbres congelés sur tes photos) que tu doit avoir très froid au Canada. Déjà que moi, j'ai très très froid alors qu'il n'y a même pas de neige ici, je pense que je suis peut-être une petite nature !!! ;o) hihihi
    Je voulais te demander une dernière chose: j'aimerais bien (si c'est possible) que tu mettes des photos de ton appartement parce que je ne l'ai jamais vu :-O OMG !!!!
    GROS BISOUS a ta petite joue <3<3<3

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    1. Coucou ma belle Maxine, je suis contente que mon blogue et mes photos te plaisent ! Et tant mieux si le fait qu'il soit bilingue t'aide pour ton anglais (plusieurs de mes amies m'ont dit la même chose, y compris Milla, qui est Finlandaise, vit en Amérique, et qui parle un peu le français :o)

      Je pense souvent à toi aussi, et en attendant ta visite (... :o) tu m'as donné une idée : demain soir, je vais rajouter dans la liste Catégories (en haut dans la marge de droite) la mention My nest/Ma cabane, qui te permettra de voir tous les articles où j'ai déjà publié des photos de mon appartement ! Je rajouterai d'autres photos au fil des articles, que tu pourras retrouver de la même façon.

      Quant au froid, rassure-toi : je me considère comme une petite nature, mais dès le mois de novembre je suis Vraiment Bien Couverte quand je vais dehors ! Par exemple en portant un blouson en duvet sous mon manteau de laine, et des collants en laine par-dessus mes collants. Et par-dessus le tout, de grandes chaussettes en laine bouclée, à rayures, qui vont jusqu'à mi-cuisse :o) C'est joli et ça tient plus chaud qu'un pantalon !

      Gros bisous Maxou, à bientôt :o)

      xo xo

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